Le Cahier Bleu

Y a t'il une vie apres Seatoun?

Nous sommes a l'aube d'un tournant dans notre aventure Neo-Zelandaise. Aujourd'hui, ou dans les jours a venir, nous acterons l'achat d'une maison, a Wellington. Il y a un mois, en effet, notre proprietaire nous informait de son souhait de vendre la maison que nous avons loue pendant 4 ans.

Le 22 Février 2010 - Tags: blog


Lundi apres midi.

Nous sommes a l'aube d'un tournant dans notre aventure Neo-Zelandaise. Aujourd'hui, ou dans les jours a venir, nous acterons l'achat d'une maison, a Wellington. Il y a un mois, en effet, notre proprietaire nous informait de son souhait de vendre la maison que nous avons loue pendant 4 ans. Pousses dehors mais avec preavis, nous nous sommes jetes dans le tourbillon des visites, des suppositions, des projections. Devrions nous acheter? Devrions nous continuer a louer, ailleurs? Et pourquoi pas profiter de l'occasion pour avancer sur notre vieux projet de navigation hauturiere en achetant un gros bateau pour y vivre?

La situation de Mon Ami aujourd'hui et les developpements attendus dans les prochains mois n'ont pas simplifie la reflexion. En effet, ma situation financiere du moment n'est pas brillante, sans etre preoccupante, et idealement, nous aurions bien garde cette reflexion pour le deuxieme semestre. Mais pour une fois, c'est la vie qui allait commander, et apres tout, pourquoi pas ....

Ces interrogations ont forcement leve tous les lievres de la vie en tant qu'expatrie, loin de nos racines et de nos proches. Alors que faire? continuer a louer et vivre entre deux eaux? Finalement, non, pas trop. Naturellement, doucement, notre choix s'est glisse sur l'achat d'une maison. La troisieme option, bien que seduisante, s'est averee trop effrayante et remplie de contraintes pour etre serieusement envisagee, aujourd'hui. Et la structure des prets en Nouvelle Zelande permet une certaine souplesse: emprunter sur 10, 20, 30 ans ... ne correspond pas au meme engagement qu'en France. Une revision des conditions a lieu tous les un a deux ans. Apres tout, nous allions donc emprunter pour une maison qui serait notre, que nous pourrions accomoder a nos gouts et entretenir, sans pour autant signer pour plusieurs decennies. Une facons d'economiser en somme. Les lievres sont retournes dans leur terrier!

Dans le tourbillon des visites, avec plus d'une trentaine de maisons vues en 3 semaines, 3 sont sorties du lot. L'une d'entre elles, sur Ngaumatau Road a Eastbourne, est vendue aux encheres, et, a moins de surprise de derniere minute, ne fait pas partie de la shortlist, malgre de nombreux atouts. Les deux autres maisons sont toutes deux vendues de particulier a particulier. Et pour les deux, nous avons fait une proposition.

L'une, sur Rona Street a Eastbourne, offre une amelioration non negligeable de notre qualite de vie (et oui, c'est encore possible), avec plus de calme, plus de soleil, plus de privacy. Mais elle nous eloignerait de Wellington, et reclamerait, pour etre amortie, que nous y installions un B&B. Autrement dit, une partie de la maison serait louee. Ca ne poserait pas vraiment de probleme de tranquilite, la partie louee etant bien isolee, mais avons nous besoin de travailler plus? Cette aspect de "Rona Street" (comme on l'appelle entre nous!) est certes excitant et interessant (qui n'a pas reve de faire tourner une chambre d'hote?) mais representerait une charge de travail supplementaire. A voir donc.

La seconde .... est la maison dans laquelle nous vivons pour le moment! Longtemps, nous avons cru que son prix depasserait nos capacites financieres. Or, vendredi dernier, la proprietaire nous a fait une proposition a laquelle nous reflechissons serieusement, beaucoup plus abordable. Nous connaissons bien cette maison, ce qui est rassurant, mais connaissons ses inconvenients aussi. Longtemps, par exemple, il y a eu des fuites dans le toit. Dans quel etat est la charpente? De plus, Seb s'est souvent plaint du manque de soleil dans l'apres midi, a cause de sa position derriere la colline. Mais au moins, si cette maison devenait notre, finis les loyers partis en fumee, et, enfin, la possibilite d'agencer la maison comme nous le souhaitons.

Ainsi, en cette apres midi de fevrier, nous avons le choix. C'est d'ailleurs un luxe au regard des mecanismes de vente en Nouvelle Zelande. Mais face a ce choix, nous n'arrivons pas vraiment a trancher: la solution facile, confortable et seduisante de nous installer a Seatoun "pour de bon", ou celle, plus aventureuse, plus risquee, mais pleine de promesses du cote d'Eastbourne?

- Benoit -