Le Cahier Bleu

Mes premiers pas à Telecom

Voilà trois jours que nous sommes arrivés. Le beau temps nous a faussé compagnie : hier soir, la bise légère était remplacé par un vent soutenu, suivi ce matin par des nuages nombreux, suivis ce soir par une pluie battante. Les petits moutons clairsemés d’hier soir ont fait place à de larges vagues d’écumes rabattues par le vent, striant la baie sur toute sa largeur, quand on la voit. La maison est bruyante, mais c’est beau.

Le 18 Janvier 2006 - Tags: blog


Mercredi soir.

Voilà trois jours que nous sommes arrivés. Le beau temps nous a faussé compagnie : hier soir, la bise légère était remplacé par un vent soutenu, suivi ce matin par des nuages nombreux, suivis ce soir par une pluie battante. Les petits moutons clairsemés d’hier soir ont fait place à de larges vagues d’écumes rabattues par le vent, striant la baie sur toute sa largeur, quand on la voit. La maison est bruyante, mais c’est beau.

Pour aller travailler, le matin, j’emprunte un chemin qui évoque le paradis. Je descends les escaliers de la maison qui mènent à la rue, puis, je bifurque sur la gauche pour rejoindre, après quelques mètres, un chemin pédestre qui descend la colline. Il serpente entre les maisons, sous les arbres, parmi les fleurs. Les escaliers s’enchainent avec des portions de chemins pentus, laissant apparaître, au fil de la descente, des trous pour admirer les paysages : tantôt à gauche, c’est cette maison, bâtie sur un rocher, à la pointe d’une avancée sur l’eau, tantôt à droite, c’est le ponton posé sur l’eau, tantôt au milieu, c’est cette toute petite plage de sable, parsemée de rochers. Quand enfin j’arrive au niveau de la mer, il y a un banc qui lui fait face et sur lequel je m’assois pour surveiller l’arrivée de mon bus. Il longe la côte et on le voit arriver de loin en regardant la mer. Une fois dans le bus, on se laisse conduire, traversant différents quartiers de Wellington, jusqu’au centre, d’où je peux rejoindre à pied mon bureau. Cela me prend environ 40 minutes en tout.

Le soir, je n’ai pas encore trouvé la meilleure organisation, car il n’y a pas de bus en bas de la maison, et la colline, agréablement descendue le matin, doit être remontée. J’ai fait quelques tentatives, avec des bus différents qui arrivent à des endroits différents, autour de la maison. Celui de ce soir demande encore 10 bonnes minutes de marche pour arriver à la maison, en pente légère. Par beau temps, ce n’est pas trop gênant, mais déjà ce soir, avec la pluie et le vent, je n’ai pas trouvé ça très confortable. Je vais essayer différentes combinaisons et on choisira la meilleure.

Je suis rentré tôt, d’ailleurs. A 17h30, j’étais à la maison. J’ai profité d’un instant d’inattention pour quitter les bureaux. Ce matin, j’ai pu assister à une réunion de 3h, qui m’a appris pas mal de choses sur Telecom, ses projets, ses gens, … mais m’a aussi crevé ! J’ai l’impression que m’insérer dans le « flow », trouver ma place va être plus long et difficile que je ne le pensais. C’est ce que je souhaite, pour des raisons que j’ai déjà évoqué, mais plus j’apprends à découvrir Telecom, plus je réalise l’énorme machine que c’est, tous les projets en cours, les restructurations au niveau corporate, au niveau de l’informatique, … bref, plus j’en sais, moins j’en sais, et je ne suis plus habitué à une telle structure. J’ai tellement peur de m’ennuyer, comme ça a pu être le cas lors de mes expériences précédentes, que je panique lorsque je vois que je n’avance pas. En tant que consultant indépendant, on est tout le temps sous pression, chaque jour doit trouver sa justification lorsqu’on présente la facture chaque semaine, si bien qu’avoir besoin de temps pour apprendre le contexte, même si c’est justifié, me fait culpabiliser.

Enfin, c’est peut être mon état d’esprit, ce soir, et puis, c’est dans la nature de certains d’angoisser rapidement. J’essaye de garder à l’esprit que ça ne fait que trois jours que j’ai commencé ….

En ce qui concerne la maison, nous commençons à l’apprivoiser. Là aussi, ça va prendre du temps. Hier, nous avons enfin eut le gaz d’installé, ce qui m’a permis, enfin, de prendre une douche chaude ! Dans la foulée, j’ai aussi essayé la baignoire à jets, ce qui n’a pas été désagréable du tout !!!!

- Benoit -