Le Cahier Bleu

Il pleut aujourd'hui

Depuis quelques jours, nous sommes rentrés dans le vrai automne, presque l’hiver, wellingtonien. Il y a bien quelques percées de ciel bleu, mais il fait froid de toutes façons. Avant-hier, nous avons eut une tempête toute la journée, avec rafales de pluie, à faire trembler l’immeuble de Télécom, à Tory Street, où je travaille.

Le 14 Mai 2006 - Tags: blog


Pour écouter "Another lonely day", cliquer ci dessous.

Dimanche matin.

Depuis quelques jours, nous sommes rentrés dans le vrai automne, presque l’hiver, wellingtonien. Il y a bien quelques percées de ciel bleu, mais il fait froid de toutes façons. Avant-hier, nous avons eut une tempête toute la journée, avec rafales de pluie, à faire trembler l’immeuble de Télécom, à Tory Street, où je travaille. Aujourd’hui, le menu est le même : les arbres sont sévèrement secoués, la mer est couverte de moutons, et par endroits, on voit les rafales de vent appuyer l’eau. Les vagues battent furieusement la plage.

Alors je me suis assis sur la banquette face à la mer, dans le salon. Daphné écoute, les yeux mi-clos, les touches du clavier qui s’enfoncent, Seb, de la musique, au casque (nous n’avons pas toujours les mêmes goûts !).

Pourtant hier, il a fait beau. Nous sommes allés nous promener au sud de Wellington, là où la ville s’arrête, et avons longé la côte. Les vagues étaient belles, énormes, et sans qu’on s’y soit attendu, nous avons croisé une colonie de phoques, jouant dans les vagues. L’un d’eux faisait même la planche sur les dos, les nageoires derrière la tête. D’autres bronzaient sans vergogne. C’était beau et léger.

Sur le retour, il commençait à faire bien froid, alors on a essayé le « Surfer Club ». La semaine dernière, déjà, nous avions tenté The Bach, pour changer du Chocolate Fish Café.

Le « Surfer Club» est donc le troisième bar face à la mer, hors du centre ville, que nous découvrons. Tout est là : les surfeurs qui se reposent et qui regardent les autres surfeurs qui surfent, dans leur combi, dans l’eau et sur leur planche. On entend du reggae. Des serveuses super mignonnes et super souriantes nous demandent ce qu’elles peuvent faire pour nous aider : « a long black, please ». Seb et moi essayons la terrasse du café, pour bien profiter de la vue, mais il fait trop froid, alors on part profiter de la vue derrière la baie vitrée ! La déco est coooool, forcément. Remise pour ceux qui ont les cheveux blonds, bouclés, et mi longs ou alors en tongs !

Notre petit Rav4 fonctionne à merveille. Ca m’a un peu pincé le cœur de voir partir la Holden à la casse, mais vu les points …. les trous de rouille, il était temps, à moins d’accepter, par exemple, de renoncer au pare-brise ! En tout cas, on a beaucoup gagné en confort, et les nuits en tente dans des endroits reculés, même si elles devront sûrement attendre le printemps, se sont rapprochées. Nous aurions pu opter pour une plus petite voiture, une citadine, mais c’était se résigner à conduire sur les routes bitumées de Nouvelle Zélande, c'est-à-dire moins de la moitié.

Je continue le rugby. Les entraînements se passent maintenant exclusivement à la lumière des lampes qui éclairent le stade. J’aime beaucoup l’équipe avec laquelle je joue. Ils me connaissent assez bien et, du fait de mon niveau de débutant, n’hésitent pas à me prendre à part pour m’entraîner sur des points que je ne maîtrise pas. Je suis un « lock », c'est-à-dire, 2e rang avant. Dans la mêlée, je suis l’un de ceux sur lesquels s’appuient le premier rang pour pousser l’équipe adverse. C’est aussi un poste où il y a beaucoup de contact : il faut bien maîtriser le plaquage, le subir et le faire subir. C’est ce dernier point qui reste encore un peu confus pour moi, car s’il est une chose qu’il faut savoir ranger dans ces moments là, au premier sens du terme, c’est la tête : il faut bien sûr qu’elle soit loin du « choc » quand il y contact.

Etre lock, c’est aussi être « jumper » : quand le ballon est remis en jeu après une sortie, un jumper est soulevé par deux autres joueurs pour attraper le ballon. C’est pas très technique (moins que pour ceux qui soulèvent), par contre il faut bien connaître les mots de passe communiqués par celui qui lance le ballon : va-t-il la lancer au premier rang ? Au second ? Plus loin ?

La semaine dernière, j’ai joué mon premier match avec mon équipe. Bon on a perdu 32 à 5. C’est dérisoire, hein ? Malgré tout, je suis content parce que j’ai eut l’occasion de récupérer la balle à plusieurs reprises, et si mon action n’a pas été parfaite, j’ai réussi à faire avancer le ballon vers la ligne adverse. Et puis, de l’avis de tout le monde, j’ai assuré en mêlées !

Les nuages sont lourds et nombreux. Ils quittent difficilement la baie, poussés vers le sud. Je ne sais pas ce que je vais faire de cette journée. Peut être qu’on finira au Chocolate Fish quand même, et qu’on écoutera Ben Harper.

- Benoit -