Le Cahier Bleu

Solstice et rugby

Beau temps cette semaine. Elle avait pourtant assez mal commencé : lundi, tremblement de terre à 5h30 puis une journée sous des pluies diluviennes et un vent à son maximum. Le lendemain, je mangeais à la terrasse de la brasserie de Wellington, profitant d’un soleil réchauffant et d’un ciel bleu !

Le 21 Mai 2006 - Tags: blog


Dimanche matin.

Beau temps cette semaine. Elle avait pourtant assez mal commencé : lundi, tremblement de terre à 5h30 puis une journée sous des pluies diluviennes et un vent à son maximum. Le lendemain, je mangeais à la terrasse de la brasserie de Wellington, profitant d’un soleil réchauffant et d’un ciel bleu ! Le reste de la semaine a été correct. Quant au tremblement de terre, je dormais trop profondément pour le ressentir !

J’ai beaucoup, beaucoup travaillé cette semaine, ce qui m’a changé. Je travaillais sur un projet d’audit applicatif, et un second projet, qui ne devait démarrer que dans 3 semaines et dont j’étais sensé m’occuper, a décidé de commencer lundi. Résultat, je me suis retrouvé sous l’eau. La seule stratégie possible a été de me débarrasser du second projet, mais le temps de trouver une ressource, il a bien fallu faire face, et organiser dare-dare le transfert de compétences.

Fin de semaine, mission accomplie, le second projet est dans les mains de quelqu’un d’autre, et ma charge de travail va revenir à la normale. Vendredi soir, ayant terminé ma dernière réunion, j’ai particulièrement savouré ma bière, avec l’équipe de Tory, avec qui je m’entends si bien. Quelques uns parmi eux partent en Europe bientôt. L’Angleterre et la France sont deux destinations que presque tout néo-zélandais fait au moins une fois dans sa vie. Je ne connais pas un collègue qui ne sois pas allé à Londres pour des vacances, ou souvent, pour y travailler quelques années, avant de revenir au pays.

Pour ceux qui vont à Paris, j’ai donné quelques adresses qui me semblaient intéressantes, en fonction des intérêts de chacun. Je me suis juste un peu trompé pour Ruth à qui j’ai indiqué des boîtes de nuit, et qui s’est révélée après être une adepte de la musique d’église ! Enfin, c’est toujours surprenant de constater la fascination qu’exerce Paris sur les étrangers. A chaque fois, j’arrive à la conclusion que Paris est une super ville pour touristes, mais définitivement pas pour y vivre, ou alors pour une durée déterminée, histoire de savoir quand on pourra s’en échapper !

Seb était aussi content de sa semaine, après avoir décroché avec succès son permis de travail pour 2 ans. Nous avons donc fini la soirée au « Solstice », un restaurant de Seatoun très charmant. La patronne est adorable, représentante à elle toute seule de l’hospitalité néo-zélandaise. Ce restaurant a aussi une cheminée, ce qui est vraiment extra en cette période où il fait si froid. Nous avons donc mangé à côté du feu.

Encore une fois, je me suis fait la réflexion, au regard du rapport qualité/prix, qu’ici, la fraîcheur des plats est un standard. En Europe, pour avoir de la qualité, il est généralement admis que l’on doit payer plus cher, surtout en ville. Le standard, en Europe, c’est une qualité industrielle, jetable. Si on veut mieux, du bio, de l’équitable, de l’écologique, il faut payer 20 à 30 % plus. Ici, si la qualité n’est pas offerte par défaut, les gens n’iront pas et le restaurant ou le magasin fermera rapidement. Je pense que c’est une conséquence de la taille de la population, vivant sur une petit morceau de terre au milieu de l’océan : le bouche à oreille marche à fond, et les bonnes adresses sont vites repérées, les mauvaises aussi.

Nous avons abordé le week-end avec peu de choses au programme. Hier, je devais aller assister au match que jouait mon équipe. Pour me rendre là où il avait lieu, je roulais dans Wellington, et constatait que comme chaque week-end, tous les terrains sont noirs de monde. Chaque équipe joue contre une autre dans le cadre d’un tournoi qui occupera toute la saison. Les équipes sont réparties en grades, et toutes les semaines, ça joue, ça s’affronte, partout dans Wellington, avec plusieurs matchs par terrain, et il y en a beaucoup. Chaque fois, les matchs sont suivis par des supporters, des femmes, et leurs enfants qui jouent sur les bords du terrain, à moins qu’ils ne soient en poussette ! Tout ça se déroule dans une ambiance bonne enfant. C’est bien sympa !

Mon équipe a gagné son match. Je suis allé au club en fin d’après midi pour y rencontrer Eno. Ca faisait un bail que je ne l’avais pas vu. On a bien discuté autour de la cheminée qui trône au milieu du club. J’ai aussi vu Gavin, et discuté un peu avec Rob, le pilier de mon équipe. Il est plus grand que moi et est chargé, m’expliquait il, d’intimider les joueurs adverses quand il y a un différent et que ça se joue dans le dos de l’arbitre. C’est l’arbitre noir !! Il m’expliquait tous les mérites de la menace verbale, et l’intimidation, le fameux « eye-contact » !! En fait, ça n’est jamais bien méchant, et la règle précise bien que ce qui se passe sur le terrain reste sur le terrain. C’est un genre de credo que tous les joueurs de rugby connaissent !

Bon je vais me préparer : aujourd’hui, piscine, puis à midi, rendez vous avec Fred pour un burger fuel, et puis on va aller voir ce que le Da Vinci code a à nous dire.

- Benoit -