Le Cahier Bleu

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L’hiver s’est installé confortablement, avec ses copains la pluie et le vent. Parfois, le ciel est bleu mais il faut rester couvert quand même. Vendredi matin, désireux de profiter d’une de ces journées ensoleillées, et aussi parce que c’est une sorte de tradition le matin au bureau, je suis allé voir Rob.

Le 4 Juin 2006 - Tags: blog


Dimanche midi.

Une semaine de plus à Wellington.

L’hiver s’est installé confortablement, avec ses copains la pluie et le vent. Parfois, le ciel est bleu mais il faut rester couvert quand même. Vendredi matin, désireux de profiter d’une de ces journées ensoleillées, et aussi parce que c’est une sorte de tradition le matin au bureau, je suis allé voir Rob. Je lui ai proposé le café matinal, que nous prenons à l’extérieur. Nous enfilons nos manteaux, et marchons jusqu’au Moore Wilson Fresh, à quelques minutes du bureau. Pendant le trajet, on discute un peu de tout et de rien. Je l’aime bien, Rob, parce qu’il est pas mal cultivé et on peut discuter de beaucoup de choses, il va pouvoir répondre et rebondir.

Le Moore Wilson Fresh est un magasin de produits frais où je vais faire des courses de temps en temps avec Seb. Ils proposent des cafés, notamment destinés à ceux qui viennent faire du shopping chez eux. Les parfums des fruits arrivent jusque dans le parking que nous traversons pour arriver dans le magasin. Rob commande son Flat White et moi mon Long Black. En fait, on a même plus à commander, les serveurs sachant très bien quoi préparer quand nous arrivons. Ensuite, pendant que le café passe, Rob et moi continuons notre discussion en nous rapprochant du rayon pain / pâtisserie. Le Moore Wilson vend ceux de toutes les bonnes boulangeries de Wellington, les françaises et les italiennes. Autant dire que le choix est varié, mais jamais décevant ! Difficile de résister.

Parfois, Rob me propose d’essayer un nouveau café qu’il a vu dans le quartier, dans des maisons dont on n’imagine vraiment pas qu’on puisse s’y faire servir du café !! Cette semaine, Rob m’a donc emmené dans un café appelé « The immigrant’s son ». Nous y sommes allés avec Jason, un autre collègue avec qui j’ai bien sympathisé. Le café avait vraiment bon goût parce que le bonhomme, seul à ternir sa boutique, fait griller son café lui-même. Enfin, quand chacun a récupéré sa commande, on rentre avec nos tasses en carton fermées, et on va le siroter tranquillement au bureau. J’ai l’impression que le café est un vrai structurant de la vie sociale, ici, tellement les gens en consomment.

Le midi, pour le repas, le fonctionnement est à peu près le même : on va chercher à manger dehors, et on rentre le consommer au bureau. La salle où tout le monde mange est grande, aérée, ouverte, lumineuse, bien décorée et bien équipée. Du coup, beaucoup de gens, de tout l’open space, viennent s’asseoir à la seule table et c’est souvent l’occasion de discussions avec des gens qu’on ne connaît pas. Et souvent, souvent, ça tourne autour d’un sujet qui me plait bien : les restaurants. Les adresses, les menus et les différentes cuisines sont échangés. Comme la Nouvelle Zélande est pas très grande (on échange même des adresses de Christchurch ou Auckland), tout le monde arrive à se repérer. C’est très enrichissant et convivial. Et quand on ne parle pas de restaurants, on parle de rugby !

Ce qui m’amène au titre de ce billet. Hier, j’ai joué au parc de Kelburn. Ce parc est situé à côté de l’université Victoria, autour du centre de Wellington, sur une colline. D’un côté du terrain, on pouvait voir passer le funiculaire de Wellington qui monte jusqu’au jardin botanique, d’un autre, la vieille église en brique de l’université, et enfin, surplombant, la mer. Le match avait lieu en fin d’après midi, et le soleil se couchait tout doucement, ce qui donnait à l’ensemble de couleurs automnales magnifiques.

L’équipe des J8’s s’est préparée. Au début, je trouvais qu’une heure de préparation était démesurée. Maintenant que je m’approprie le jeu un peu plus, et que moi aussi je me graisse, je me mets des bandages partout, et m’équipe avec les boots, le protège dent, … l’heure file tranquillement, tout en organisant le match avec le reste de l’équipe. Le capitaine attribue les positions de chacun d’entre nous pour le match. Aujourd’hui, je serai ailier gauche (position 11) : c’est une position ou il y a moins de contact, plus de course, plus stratégique. L’équipe adverse était assez jeune, et peu expérimentée. Nous avons gagné 42 à … 0.

Malheureusement, je n’ai marqué aucun des essais. A un moment, je me suis retrouvé au dessus de la ligne d’essai avec le ballon dans les mains, mais au moment de poser le ballon sur le sol, 3 gars de l’équipe adverse, bien qu’inexpérimentés, m’ont quand même soulevé sans ménagement et reposé derrière la ligne de touche !! Quel dommage, mon premier essai ! Enfin, ce sera pour une prochaine.

Pour la deuxième mi-temps, j’ai regardé le match depuis le bord. Il y a eu quelques frictions entre les deux équipes, réglées à la mode « rugby » : les protagonistes sont séparés, les équipes se regroupent, et les capitaines de chaque équipe viennent discuter autour de l’arbitre. Après, on se sert la main et on repart. Cool !

Avec un résultat pareil, l’ambiance était joyeuse dans les vestiaires. L’équipe a chanté des trucs que je comprenais à peine « I am an Ories Rongotai …. », tout en buvant une bière !!

C’est donc de très bonne humeur que je suis allé terminer l’après midi au club, avec l’équipe. J’ai bien fait car j’ai croisé Gavin qui m’a convié à un « hangi », dans 2 semaines. Je n’ai pas encore tous les détails, mais en gros, c’est un genre de festin maori : un trou est creusé dans le sol, on y fait un feu avec des pierres. Une fois que tout ça est bien chaud, on s’en sert comme four pour cuire viandes et poissons. Je prendrai plein de photos bien sur !

- Benoit -