Le Cahier Bleu

Les Sevens, c'est magique!

Les Sevens, c'est un tournoi international de rugby qui a lieu dans plusieurs grandes villes du monde. Ce week-end, c'était à Wellington. La fièvre avait commencé à monter il y a deux mois, quand les tickets ont été mis en vente. En trente minutes, les 70 000 billets étaient partis, dont deux pour chez nous. J'étais déjà allé aux Sevens l'année dernière avec Eno, et "y'a pas moyen', il fallait que j'y retourne!!!

Le 4 Février 2007 - Tags: blog


Dimanche soir.

Les Sevens, c'est un tournoi international de rugby qui a lieu dans plusieurs grandes villes du monde. Ce week-end, c'était à Wellington. La fièvre avait commencé à monter il y a deux mois, quand les tickets ont été mis en vente. En trente minutes, les 70 000 billets étaient partis, dont deux pour chez nous. J'étais déjà allé aux Sevens l'année dernière avec Eno, et "y'a pas moyen', il fallait que j'y retourne!!! Ca commençait vendredi midi. Seb et moi avons posé notre après-midi.

Vendredi midi, donc, on s'y est rendu avec quelques potes: Francois, le Chti, Florent, le basque, Adrian, le gallois, Matthieu, le français, et James, l'américain. Les matchs s'enchaînent assez vite: ils durent 14 minutes avec deux mi-temps et opposent deux équipes de 7 joueurs. Parmi les pays qui se rencontrent, il y a la Nouvelle Zélande, les îles Fiji, le Kenya, Samoa, l'Australie, la France, l'Angleterre, ....

Mais les Sevens, c'est surtout une immense fête. La règle pour le public, c'est d'être le plus déguisé possible. Les gens arrivent en groupe et déguisés selon un thème. Et tout ce petit monde (35 000 personnes tout de même) passe 2 jours à regarder des matchs de rugby en rigolant, dansant, chantant .... Les gradins sont multicolores, comme dans un immense carnaval. L'ambiance est très, très bonne, et c'est pour ça que chaque année, les tickets partent si vite. Dans les gradins, il y a des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des enfants, des gens de toutes les nations. Si on est français (et donc en minorité), c'est encore mieux parce que tout le monde nous parle, nous dit quelques mots en français ("je m'appelle James" ou "je veux une bière").

Si, par hasard, deux bonshommes s'échauffent un peu, ils sont vite rappelés à l'ordre par la foule qui leur dit qu'on est d'abord là pour s'amuser. Au pire, on verra descendre un agent de sécurité qui demandera, avec le sourire, de se calmer un peu. Ils sont loin ces stades européens où le jeu est prétexte à des relents guerriers et où le plaisir des matchs est complètement absent, remplacé par une haine réelle de l'équipe et supporters adverses ...

Ici, rien de tout ça: on regarde un match en buvant des canons, on discute avec son voisin (un inconnu bien sur). Tout le monde bouge dans les gradins, même si les places sont à priori réservées ... Entre les matchs, des chanteurs/imitateurs invitent la foule à se lever et participer, mais surtout, sans se prendre au sérieux. On touche ici le meilleur de la mentalité kiwi.

Vendredi, en fin de journée, c'était la parades des nations. Les matchs sont interrompus pendant une demi heure et les équipes viennent se placer autour du terrain, pour assister à un spectacle avec le public. Descendu tout en bas des gradins avec les potes, j'ai pu serrer la main des joueurs de l'équipe française qui avaient vu notre drapeau (Matthieu avait pris un énorme drapeau français avec lui). Les gars avaient bien joué et en plus, ils sont sympas!! Ca valait bien des félicitations!

Samedi, le tournoi a repris, à la même heure, avec les quarts de finale. A chaque fois qu'une équipe était éliminée, elle effectuait un tour terrain. Je me souviens surtout de l'équipe Kényanne, qui dansait devant les gradins, et que la foule imitait. Je me souviens des Français qui faisaient des sketches pendant leur tour, malgré une défaite contre les anglais. Je me souviens enfin des Australiens, hués à chacune de leurs actions, par le stade tout entier (selon la règle que son voisin le plus proche est forcément "l'ennemi juré"), et qui se sont fait applaudir en quittant le terrain.

A la question: quelle est la meilleure période pour visiter la Nouvelle Zélande, ma réponse sera dorénavant Février, à coup sur, car si il y a un évènement à ne pas manquer ici, ce sont les Sevens ...

Enfin, pour terminer un weekend déjà extraordinaire, le temps de dimanche était parfait. Tôt ce matin, je suis allé courir le long de la plage, puis Seb m'a rejoint pour aller se baigner dans les eaux turquoises des baies de Seatoun. Armé de mon masque, d'un tuba, et surtout de ma combinaison de plongée, j'ai visité les fonds (peu profonds) de Seatoun. J'y ai vu des forêts d'algues: leurs racines couvrent des rochers sous marins, remontent en tronc et éclosent en conopée un peu en dessous de la surface de l'eau. S'y promener est une expérience extraordinaire: les algues se balancent au gré des vagues, comme une forêt le ferait, soumise aux coups du vent. J'y ai croisé quelques poissons colorés.

Nous avons passé le reste de la journée dans le jardin, en commençant avec un barbecue, puis avec une sieste dans le hamac.

- Benoit -