Le Cahier Bleu

Matin d'hiver a Wellington

Il est 6h20 et le reveil n’a pas encore sonne. Il fait un froid glacial dehors et a peine meilleur dans la maison. Il fait noir et je m’enfouis un peu plus sous nos deux couettes. Meme Daphne, pourtant plus equipee contre le froid, s’y est glissee une bonne partie de la nuit: Seb est debout, mais elle n’a pas encore trouve le courage de le suivre et prefere rester allongee contre moi, bien au chaud.

Le 19 Juin 2007 - Tags: blog


Mardi matin.

Il est 6h20 et le reveil n’a pas encore sonne. Il fait un froid glacial dehors et a peine meilleur dans la maison. Il fait noir et je m’enfouis un peu plus sous nos deux couettes. Meme Daphne, pourtant plus equipee contre le froid, s’y est glissee une bonne partie de la nuit: Seb est debout, mais elle n’a pas encore trouve le courage de le suivre et prefere rester allongee contre moi, bien au chaud. La maison est tres calme. Un vent du sud souffle dehors, accompagne par le chauffage qui vient de se mettre en marche.

La radio s’est mise en route. C’est un vieil appareil et on ne capte qu’une station, de la musique classique. Ce matin, elle crachotte un petit air de piano. Depuis la cuisine, j’entends le café qui passe. J’ouvre un oeil et vois la lumiere de la salle de bain atteindre laborieusement la chambre. L’odeur du café vient me chatouiller les narines. Et pourtant, il va bien falloir que j’arrive a m’extraire de ce lit!

Une douche brulante, quelques vetements bien chauds, et me voici dans la cuisine a preparer le petit dejeuner. Le soleil n’est pas encore leve, mais le ciel est deja clair et degage. Malgre le vent, la mer n’est pas trop agitee. Quelques nuages stationnent en apesanteur, a mi-hauteur des montagnes du Rimutaka. Legers, ils se reflettent dans l’eau de la baie, aux couleurs metalliques. La Hutt Valley, au nord, elle, est sous la brume. Plus loin, derriere la Hutt Valley, les monts du Tararua apparaissent au dessus des nuages, couverts de neige. Le parfum du pain toaste se dispute avec celui du café.

Et dire qu’hier, la pluie barrait le paysage, battait le toit, emportee par des bourrasques.

Enfin, je sors de la maison. Le froid est saisissant. Les premiers rayons du soleil apparaissent en un point, sur la crete des montagnes. Le ciel n’a pas encore quitte totalement sa couleur bleue nuit. Il glisse vers le rose enflamme. En descendant la colline, j’approche d’un point de vue degage d’ou l’on peut voir, par temps degage, les montagnes de l’Ile du Sud. De l’autre cote du detroit, Kaikoura apparait aujourd’hui comme rarement. Les deux massifs sont couverts de neige orangee. C’est tellement clair, tellement beau que c’en est emouvant.

J’arrive a l’arret de bus, aux Seatoun Shops, et attend patiemment de rejoindre mon bureau.

- Benoit -