Aller me promener à Mainly Tramping, c'était comme emmener un gosse au Picwic. C'était un "magasin de randonnée", ou plutôt, un magasin d'articles pour la randonnée et le kayak de mer. Il fallait le trouver car il était caché au fond d'une galerie, sur Willis Street.
Le 9 Juillet 2007 - Tags: blog
Lundi soir.
Aller me promener à Mainly Tramping, c'était comme emmener un gosse au Picwic. C'était un "magasin de randonnée", ou plutôt, un magasin d'articles pour la randonnée et le kayak de mer. Il fallait le trouver car il était caché au fond d'une galerie, sur Willis Street. Il y avait du bois un peu partout, et en hauteur, au dessus des rayons, des photos grand format, des posters, souvenirs d'expéditions du gérant, Brent. Alaska, Antarctique, Ile du Sud, Canada, ... Sur la glace, sur l'eau, sous l'eau (la pluie), sur des chemins. On voyage déjà.
Je connais Brent car un de ses compagnons d'aventure, Malcom, a écrit leurs aventures, surtout en kayak. J'ai dévoré le livre! Brent est un passionné de randonnée. Le magasin a fermé la semaine dernière, car la concurrence sur Wellington est devenue trop rude. Brent m'a dit qu'à cause de la guerre, sanglante, des prix, il ne pouvait plus suivre. Poursuivre pour payer les factures, ça n'était pas une option, m'a t'il expliqué, car il ne l'aurait plus fait par amour.
Une fois à l'intérieur du magasin, il y avait les inévitables vêtements, toujours plus légers, plus fins, plus respirant, plus chauds. Posé devant l'entrée, des cartes topographiques. Le voyage continue. Sur la gauche, on y trouvait le gros matériel, les chaussures, les sacs de couchage, les tentes. Un peu de matériel d'escalade aussi. A droite, mon rayon préféré, le matériel de camping. Me promener là, le midi, passer d'un article à un autre, d'une popote à un serviette éponge (qui n'a pas besoin de sécher), d'un bruleur ultraléger et compact aux repas lyophilisés, c'était me projeter sur les sentiers, dans les refuges, sous la tente, ou debout, un café fumant dans la main, à profiter d'un lever de soleil sur les montagnes.
Je ne suis pas un adepte du shopping. Je dirais même que je n'aime pas du tout ça. Mais pour les magasins de randonnée, c'est exactement l'inverse. Je peux y rester des heures, à ausculter chaque article. J'aimais aller à Mainly Tramping car l'atmosphère transpirait la passion des gens qui y travaillaient. C'est vrai qu'il y a beaucoup de magasins du genre à Wellington. La plupart vendent des vêtements plus qu'autre chose, et j'ai vraiment eu un pincement au cœur quand je me suis présenté devant la porte fermée du magasin, affichant un avis de liquidation.
Mainly Tramping affichait les annonces des clubs de randonnée sur Wellington et la région. La randonnée associative y trouvait un relais. J'espère qu'au travers des clubs, ou en marchant sur les sentiers du Tararua, je recroiserai Brent. Pour le moment, il est en Alaska (oui, encore) pour 4 semaines, avec Malcom et d'autres, à faire du kayak entre les icebergs.
Vous ne le trouverez pas, mais je le recommande chaudement quand même: "Journeys, encounters and gentle adversity", de Malcom Gunn.
Quelques nouvelles, rapport au rugby. On approche la fin de la saison. Comme chaque année, mon club, et donc mon équipe, participe au tournoi régional. Jusqu'à maintenant, on a pas perdu un match. Samedi dernier, on a même gagné 25 à 0. Devant nous, il ne nous reste que 2 matchs: la demi-finale et la finale.
Je suis assez fier car, même si je n'ai pas encore marqué d'essai (pendant les matchs), j'ai porté mon maillot 11 durant toute la saison (contrairement à l'année dernière où j'avais un maillot de remplaçant) et gagné mon surnom définitif. "Frenchy", c'est pas très original, mais c'est un signe de plus que je fais vraiment partie de l'équipe. Je les connais tous, ils me connaissent tous, et si ça a été difficile de me faire un place (je pense à l'année dernière), maintenant, je m'y sens bien intégré. Après le match, samedi, on a chanté la fameuse chanson de la victoire (que je connais, à force, par cœur), puis on a passé le reste de l'après midi ensemble dans une ambiance super "friendly".
Ciarrai est opérationnel maintenant. La phase des réparations est derrière nous et nous avons commencé la phase des améliorations. Seb a fabriqué une porte vraiment magnifique et plus qu'utile. Par ailleurs, nous essayons de naviguer le plus possible. Il y a une semaine, nous devions participer à une course, mais elle a été annulée à cause du très mauvais temps. Accompagnés de Grant et Bill, nous sommes quand même allés mouiller la coque, mais aussi le roof, les pilotes, et tout ce qui dépassait! Le bateau a bien pris le vent, le froid et la pluie, nous aussi, mais c'était extra. On pouvait sentir la puissance du vent dans le gouvernail, dans les voiles. Il avance vite, notre petit bateau!
- Benoit -