Le Cahier Bleu

Eastbourne

Aujourd’hui, Seb et moi sommes allés nous promener sur Eastbourne. Nous avons pris la voiture et avons roulé jusqu’au versant Est de la baie de Wellington. En face de chez nous, en somme. Nous avons dépassé le village, sorte de chic station balnéaire américaine, pour garer la voiture à Point Arthur. Longeant la mer, nous avons marché pendant près d’une heure et demi, au soleil, les nuages chassés devant nous par des vents venant du nord, très, très motivés.

Le 19 Novembre 2005 - Tags: blog


Samedi soir.

Aujourd’hui, Seb et moi sommes allés nous promener sur Eastbourne. Nous avons pris la voiture et avons roulé jusqu’au versant Est de la baie de Wellington. En face de chez nous, en somme. Nous avons dépassé le village, sorte de chic station balnéaire américaine, pour garer la voiture à Point Arthur. Longeant la mer, nous avons marché pendant près d’une heure et demi, au soleil, les nuages chassés devant nous par des vents venant du nord, très, très motivés.

Notre chemin nous a fait dépasser des rochers posés sur le rivage, rongés par l’érosion. Cherchant à rejoindre l’épave d’un bateau, nous avons finalement atteint le phare de Pencarrow Head. Ce phare garde l’entrée de la baie et offre, lorsqu’on a eut le courage de grimper pour le rejoindre, un superbe panorama : à l’Ouest, Wellington, au Nord, la baie, à l’Est, des collines verdoyantes, à perte de vue, balayées par le vent, ainsi que quelques lacs, et au Sud, le détroit de Cook, constellé de « moutons » par ce jour de grand vent.

A l’abri du phare, nous nous sommes imprégnés de ce paysage. Peu après 17h, nous avons pris le chemin retour, face aux vents cette fois. Une heure et demi de marche à manger de l’air ! Après une semaine aussi cruciale pour nous, ce bol d’air m’a fait beaucoup de bien …

Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai pas d’offres concrètes, mais les choses ont beaucoup avancées. Telecom NZ m’a convoqué pour un second entretien mardi, ce qui est un excellent signe.

J’ai aussi eut cet entretien avec Transit, hier. Comme celui de mardi avec Telecom s’était bien déroulé, j’avais moins la pression et j’y suis allé moins tendu. J’en suis ressorti avec la perspective d’un autre poste, tout aussi intéressant, qui me ferait quitter la sphère Vignette, et représente donc un défi. Je pense avoir fait bonne impression, et avoir le choix quand, en fin de semaine prochaine, les offres se présenteront.

Enfin, un premier entretien avec le Ministry of Social Development a aussi été organisé pour mercredi prochain.

Ces lignes sont très optimistes pour quelqu’un qui n’a pas encore de contrat entre les mains, mais reflètent bien l’état d’esprit dans lequel je me trouve en ce moment.

Partant d’une situation qui se précise, Seb et moi avons visité quelques maisons à louer pour notre retour, mi janvier. Nous en avons vu deux pour le moment, les deux face à la mer, avec des grandes baies vitrées, et pas mal de chambres, au cas où nous aurions de la visite avant que nous ayons pu acheter notre maison !! Je verrai lundi les agents immobiliers pour discuter des modalités.

Nous avançons, donc. C’est d’ailleurs troublant de voir que c’est au moment où les choses se précisent qu’il m’arrive, parfois, d’avoir des sorte d’angoisses, périodes pendant lesquelles je n’ai plus aucun souvenir des raisons qui nous ont amenées ici, ou qui pourraient nous y faire rester. Dans ces moments là, la vie Européenne m’apparaît extraordinaire, et plus aucune source de contrariétés rencontrées à Lille, ne me revient à l’esprit.

C’est d’autant plus vrai qu’avec 6 semaines passées en Nouvelle Zélande, cette vie en France est mise en relief, comme au travers d’un pochoir, avec la vie que nous menons ici, et ne restent que les bons souvenirs, les moments agréables. Depuis que nous sommes en Nouvelle Zélande, il m’est arrivé 3 ou 4 fois de passer par ces moments là, toujours le soir. Le matin, souvent, ou après une ballade comme cette après midi, la vision s’éclaircit, les émotions se réajustent, me donnant le courage de continuer.

- Benoit -