Nico et moi avions prévu de passer une semaine dans l'Ile du Sud pour faire la Five Passes, une randonnée qui incluait de gravir 5 cols, sans refuge, et pour partie, en orientation. La météo en a décidé autrement, mais nous avons quand même passé une semaine mémorable dans la nature.

Benoit, le 1 Mai 2013

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1. Papa Ben s'en va pour marcher une semaine dans l'Ile du Sud! C'est un peu dur de les laisser quand même.

2. Dimanche 21 avril. Changement de décor: Nico et moi sommes aux abords de la Dart river ...

3. .... et avons pour programme de faire la fameuse "Five Passes" en 6 jours.


4. Le programme est ambitieux car il aligne de l'orientation, de l'altitude, pas de refuge ....

5. ... et à ça, s'ajoute le mauvais temps. Devant nous, la vallée Beans burn, acceuillante à sa façon.

6. Et dire que ce matin il faisait plutôt beau sur Queenstown!


7. Première étape de cette randonnée: se trouver du bon côté de la rivière Dart.

8. On commence donc par chercher un passage praticable ...

9. ... ce qui va nous demander plusieurs tentatives. Les eaux de la Dart ne sont plus turquoises depuis quelques années à cause d'un glissement de terrain géant près de sa source.

10. Au lieu de ça, elle est chargée de poussière.


11. Nous voilà à l'entrée de la Beans burn. Nous savons que le chemin qui nous attend ...

12. ... sera très accidenté, et nous mettons d'équerre avant de vraiment se mettre en route!

13. La rivière qui descend la Beans burn affiche les couleurs turquoises chatoyantes auxquelles la Dart m'avait habitué.

14. Première étape, après une heure et demi de marche: un petit pont qui enjambe la Beans.

15. Le petit pont est situé à une petite dizaine de mètres au dessus de la rivière et ...


16. ... est entouré d'arbres eux même couverts de mousse.

17. Arrivés sur le premier "flat" de la Beans Burn, nous constatons que le temps ne s'améliore pas. Il pleut de temps en temps ...

18. ... et notre repas sera donc bref.

19. Tout ça est très beau, malgré tout, mais commence à faire monter en nous la question des cols qui nous attendent: comment les traverser s'ils sont dans les nuages?

20. Le terrain du "sentier" est très accidenté, la progression très lente, et les genoux prennent cher!

21. 16h. Nous voulions atteindre le bivy rock aujourd'hui, mais nous sommes bien trop fatigués ...


22. ... et savons qu'il ne faut pas attendre que le jour soit tombé (à 18h) pour monter le camp.

23. Nos estimations sur la distante restante à parcourir pour atteindre le bivy rock finissent de nous convaincre qu'il faut monter la tente. Nous passerons la nuit sur ce petit morceau de pelouse, surplombant la rivière.

24. Lundi matin. La nuit a été bonne, mais la condensation dans notre tente a mouillé nos sacs de couchage.

25. Le temps n'est pas beaucoup meilleur ....

26. ... mais nous avons du courage. Et il en faut, car bientôt, il faudra enfiler les vêtements de jour, les mêmes que la veille, qui n'ont bien sur pas séché et ont passé la nuit dehors!


27. Finalement, nous sommes prêts à reprendre la route!

28. Pour le moment, nous continuons d'avancer dans le bush ...

29. ... Et profitons de quelques éclaircies passagères.

30. Les paysages sont très sympas malgré les nuages!


31. Et d'un coup, le bush disparait et nous sommes dans les hauteurs.

32. Au loin, on aperçoit le bivy rock que nous aurions du atteindre la veille, enorme rocher posé sur le plat de la vallée. Dans les nuages, on voit notre premier col, ce qui n'est gère encourageant.

33. Nous avons atteint le bivy rock, c'est à dire un rocher en dessous duquel il est possible de dormir pour se protéger de la pluie.


34. En amont de nous, le Fohn Saddle, complètement bouché. Nous sommes censés le gravir aujourd'hui ....

35. .... ce qui est rageant car dans le bas de la vallée, vers la vallée Dart, le ciel a l'air dégagé.

36. La suite du programme après le col est en orientation complète, ce qui est impossible si nous sommes dans les nuages. Nous décidons d'attendre le lendemain et de tenter l'ascension si la météo est bonne.

37. L'après midi se déroule en douceur. On voit passer des paradise ducks.


38. Le couple de paradise ducks.

39. Le bivy rock est constitué de deux entrées qui se rejoignent. Nous utilisons celle du bas pour y mettre notre "cuisine" ...

40. ... alors que celle du haut ....

41. ... sera la chambre!

42. Nico gonfle son matelas. Dormir sous un rocher reste une nouveauté pour nous deux.


43. Dehors, la météo n'est pas meilleure: il pleut.

44. Alors on se repose.

45. Arrive le diner ...

46. ... préparé à l'abri. Ce soir, pates.


47. Nico dans la "cuisine".

48. Moi même à la préparation du repas.

49. Mardi matin. Le col est encore plus bouché que la veille, et le verdict tombe: on ne passera pas cette fois ci.


50. Nous préparons nos affaires et à mesure que nous sommes prêts à partir ...

51. ... le temps se lève.

52. Au moment du départ, nous sommes carrément sous le soleil ...

53. ... ce qui est très beau ...


54. .... mais il est trop tard pour poursuivre le programme initialement prévu.

55. Nico essaye de donner le change à la déception de devoir faire demi tour.

56. Comme une légère provocation, on verra même le col complètement dégagé alors que nous redescendons la vallée.


57. Fohn Saddle sous le soleil. Légère consolation, qui confirmera que notre décision était la bonne: une heure plus tard, il sera à nouveau complètement bouché (et il nous faut une dizaine d'heures de visibilité pour le franchir).

58. Le bivy rock en dessous duquel nous avons dormi.

59. La Beans burn alors que nous la descendons.

60. La Beans burn alors que nous la descendons. Pour ce faire, il va falloir descendre la rivière dans son lit et traverser le bush sans sentier, comme la veille.


61. Descente de rivière.

62. Beans burn.

63. Nico utilise son sac pour la première fois, et celui ci le laisse gravement tombé: les coutures ne sont clairement pas à la hauteur et elles lachent les unes après les autres.


64. En redescendant la Beans burn.

65. Aujourd'hui, nous essayons de redescendre un maximum pour dérouler un plan B et profiter de notre présence dans ces montagnes.

66. Mais on prend quand même le temps de manger ....

67. ... et de piquer une tête! Elle est glaciale, mais ça fait du bien et garde les odeurs à un niveau acceptable!


68. La Beans burn sous son plus beau jour!

69. Comme l'avant veille, la progression est très difficile et lente.

70. Nous rejoignons le First flat où nous passerons la nuit. Encore une fois, la journée a été éreintante.


71. Le ciel s'est recouvert.

72. On établit notre campement près d'un gros "arbre-buisson". Le reste du plat, si ça ne se voit pas au premier abord, est très accidenté et humide, ce qui empêche de poser la tente.

73. Au moins près de l'arbre, c'est plat, relativement sec ...

74. ... et on peut même faire un feu. Mais le bois est bien mouillé, et ce feu ne durera pas très longtemps.


75. Dessous l'arbre, j'étends une corde pour suspendre notre linge. Il ne séchera pas, mais au moins il prendra l'air et il faut bien le ranger quelque part.

76. Mercredi matin. Le ciel se redégage ...

77. ... et alors que nous préparons nos affaires ...


78. ... nous sommes rejoints par fantails et robins.

79. Un animal de passage.

80. Avant de repartir, un dernier regard dans les hauteurs de Beans burn ...


81. ... et à voir à quel point s'est bouché, nous avons vraiment bien fait de ne pas tenter le col, nous nous y serions perdus.

82. La Beans burn.

83. Une fois sorti de la Beans burn, nous rejoignons la vallée Dart et le soleil.


84. La vallée Dart, que j'avais descendu en 2008 avec Christos.

85. La vallée Dart. Nous allons l'emprunter pour rejoindre la Rockburn et tenter l'ascenscion d'un des 5 cols que nous arusions du franchir.

86. Pour nous y rendre, nous sommes contraints de faire un peu de "bush bashing", c'est à dire forcer un chemin là où il n'y en a pas.


87. En effet, plus question, là où nous sommes dans la vallée, de retraverser la rivière.

88. Par contre, plus bas, il redevient possible de traverser la Dart, ce que nous faisons. Ici, on voit la Beans burn, dont les hauteurs semblent condamnées, ces jous ci, à être dans les nuages, alors que les autres vallées sont dégagées.

89. Vallées Beans et Dart.

90. En approche de la Rockburn.


91. Voilà la Rockburn. Encore une fois, j'y était venu il y à 5 ans, avec Christos ....

92. ... mais il semblerait que le refuge où il a dormi ...

93. ... ai subi quelques dégâts.


94. Une tempête en début d'année apprendra t'on.

95. L'embouchure de la Rockburn est somptueuse ...

96. ... et très calme.

97. Par contre, c'est un coin de vallée réputé pour sa densité de sandflies ...


98. Réputation qui n'est pas démentie: il y en a des millions et notre seul vrai refuge est dans la tente, où il faut quand même accepter de les voir s'agglutiner au dessus de nos têtes!

99. La nuit tombe, le vent aussi, et les sandflies vont se coucher.

100. Nous mangeons enfin en paix ...


101. ... et profitons d'un spectacle exceptionnel: la vallée est parfaitement calme et la lune se lève.

102. Nous sommes seuls à profiter de ce spectacle ...

103. ... et en profitons pour faire quelques photos.

104. La lune, presque pleine, empêche de capturer l'obscurité ....


105. .... mais les photos sont quand même jolies!

106. La lune arrive même à donner des couleurs à un paysage qui nous apparaît très sombre, et parfaitement noir et blanc!

107. Le ciel de la Rockburn.


108. Jeudi matin. Aujourd'hui, le programme est de sortir de notre randonnée ...

109. .... en escaladant le Sugarloaf pass, seul col accessible en passant par la vallée, ce que nous avons fait.

110. Beans et Dart au lever du soleil.

111. La météo nous dit que nous pourrons tenter le passage alors nous préparaons nos affaires ....


112. .... toujours "soutenus" par des oiseaux de passage.

113. Nico a un polo bleu clair, on a un sac plastique rouge, alors l'occasion est trop belle!

114. Dernier jour de rando et prêts à partir!


115. Malheureusement, si la météo est suffisamment bonne, le tendon de Nico a laché: grimper est une vraie torture pour lui!

116. Ultime changement de plan: nous sortirons en faisant le tour de Sugarloaf, plutot que de l'escalader. Sur la route, nous pouvons observer le Rockburn chasm, une soixantaine de mètres en dessous de nous.

117. Les eaux sont en furie, ce qui contraste avec le calme qu'elles affichent une centaine de mètres plus loin, où nous campions la veille.


118. Faire le tour de Sugarloaf implique quelques heues de marche en forêt ...

119. ... sur un terrain à nouveau fort accidenté ...

120. ... et plein de boue. Alors on y va doucement pour le tendon de Nico.

121. Avant de rejoindre la civilisation, on atteint le lac Sylvan.


122. Le lac Sylvan.

123. Au loin, le spectre de la Beans burn.

124. La rando est terminée. Le programme n'a pas du tout été celui prévu, mais on a tout de même passé 5 cinq jours à la dure, alors il faut bien se refaire!


125. En attendant l'avion, on passe un jour à Queenstown à flaner.

126. Queenstown.

127. Parmi les choses vues à Queenstown, cette sculpture dans du Kauri (un arbre qu'on n'a plus le droit de couper), et qui a pris à son auteur un an à produire, intégralement à la main.

128. Prix du bijou: 120,000 euros. Le nom de la sculpture, Tangaroa, me fait penser à Adan, qui commence vraiment à me manquer très fort.


129. La semaine touche à sa fin.

130. Nico repart pour Melbourne et je repars pour Wellington.

131. La vue est belle. Je suis content car malgré le changement de programme, ....


132. ... ce fut un bon moment avec Nico, dans la nature ...

133. ... et je suis content aussi car dans une heure, j'aurai rejoint Seb et Adan. Nos amis Jamie et Amandine se marient, et c'est là que je les rejoindrai. Changement de tenue ....

134. .... et me voilà de nouveau avec Adan! Contents de nous retrouver!