Benoit - 21 Septembre 2009
La crise est encore là en Nouvelle Zélande, et bien là. Elle fait souffrir tous les business locaux et frappe durement le secteur de la restauration. Mon Ami ne pouvait pas ouvrir à pire moment ...
Lundi soir.
Demain, ca fera un an que Mon Ami est ouvert. L'année est passée en un coup de vent. Pourtant, rarement une année aura été aussi riche en évènements pour moi que celle qui vient de s'écouler.
Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai appris, ce par quoi nous sommes passés. Aujourd'hui, notre produit est mur et largement acclamé par ceux qui en profitent. Certes, il y a eu quelques erreurs au début, mais aujourd'hui, tout est en place, ronronne, et il y a peu de choses que je serais prêt à changer. En fait, il ne manque qu'une chose à Mon Ami: les clients.
En effet, il semblerait que la Nouvelle Zélande subisse une réplique du séisme financier qui a secoué la planète en ce début d'année. Et aujourd'hui, à Wellington, très très rares sont les cafés ou restaurants qui peuvent prétendre faire de l'argent. Las, peu importe que l'on soit bon ou mauvais, les établissements sont vides de gens car les gens ne dépensent plus. Et c'est toute l'économie de la restauration qui suffoque, s'asphyxie. En fait, le tsunami a déjà emporté beaucoup de gros noms, de grosses institutions, au point que même sur les grosses artères, les grandes avenues de Wellington, on n'est pas loin d'un local sur deux qui soit en location ou en vente.
C'est désespérant de comprendre que nous avons ouvert au pire moment. C'est angoissant de ne pas savoir quand l'économie va repartir, de garder Mon Ami sous perfusion sans savoir si c'est pour un mois ou un an. Nous en sommes tous là, ce qui d'un certain point de vue est rassurant, mais ne paye pas les factures quand même.
Alors pour le moment, nous avons décidé de continuer, car nous avons foi en notre petit projet, et que nous pensons vraiment que le jour où "ça" repartira, et bien nous serons aspirés vers le haut. Mais la perfusion ne pourra pas durer éternellement, et c'est donc un anniversaire moins festif que nous l'avions imaginé qui se prépare. Pour l'occasion, nous avons commandé une pub radio, que l'on peut entendre en cliquant sur le lien ci-dessus. Nous avons juste donné les informations à la station de radio, et ils ont compilé la pub. Moi je la trouve bien marrante.
Pour finir sur une note un peu plus positive, je veux dire que je ne suis pas amer, même si à l'échéance que nous nous sommes fixés, nous devions fermer. J'ai tellement appris au travers de ce projet que tout ne serait pas perdu, même si bien sur, je serais plus heureux de le voir tourner a fond aujourd'hui. La réalité est que si Mon Ami réussissait à traverser la tempête actuelle, il pourrait tout traverser.
Benoit, le 21 Septembre 2009