Benoit - 4 Mars 2007
Hier matin, c'était samedi, et pour autant, il a fallu nous lever tôt: nous devions partir en week-end dans le Wairarapa. Mais avant, j'avais convenu avec Jaap, le fils de Sunniva, que nous irions nager ensemble dans la baie de Wellington. Comme la course à laquelle j'avais participé l'avait bien branché, il m'a proposé de s'entraîner avec moi pour celle de l'année prochaine.
Dimanche soir.
Hier matin, c'était samedi, et pour autant, il a fallu nous lever tôt: nous devions partir en week-end dans le Wairarapa. Mais avant, j'avais convenu avec Jaap, le fils de Sunniva, que nous irions nager ensemble dans la baie de Wellington. Comme la course à laquelle j'avais participé l'avait bien branché, il m'a proposé de s'entraîner avec moi pour celle de l'année prochaine. Mais cette fois ci, pas question de courir pour 750 mètres: nous ferons la course de 2.8 kms! Nous nous sommes donc retrouvés à 9h sur la plage, pour une prise de connaissance, ne sachant pas trop quel serait son niveau physique (il a quand même 13 ans).
Finalement, ça s'est très bien passé. On a nagé une vingtaine de minutes, et de son propre avis, c'était très bien pour une première fois!
Vers 10h, donc, nous quittions Wellington en direction du Wairarapa. La veille, j'avais trouvé un petit cottage sur la côte est de l'Ile du Nord (dont le site web est ici: http://flatpoint.co.nz), au sud de Riversdale, sur une pointe appelée Flatpoint. Je pensais rouler une bonne heure, mais il nous a fallu le double. Le trajet a pour autant été très agréable: le ciel était impeccable, les routes s'insinuant entre les collines. J'aime vraiment cette région, si typique de la campagne Néo-Zélandaise. Pourtant, en franchissant le col du Rimutaka pour redescendre vers le Wairarapa, nous découvrons des collines grillées, aux couleurs paille, là où jusqu'à maintenant, nous n'avions vu que des petits vallons verdoyants. Le charme est différent, juste un peu écrasant.
Pour rejoindre Flatpoint, nous avons du grimper des cols, descendre des lacets, rouler sur 25 kms de route non bitumée ... pour voir surgir l'océan, en sortant d'un virage. En contrebas, la mer, et quelques maisons, posées sur un bout de monde, coupées de tout. En arrivant au cottage, nous sommes accueillis par Gemma, une kiwi qui vit là à l'année. Elle nous indique où se trouve notre "chalet" et conclue par "you couldn't be much closer to the sea" ("tu ne pourrais pas être beaucoup plus proche de la mer"). Comme elle a raison. Le cottage est à une trentaine de mètres du sable. Il est moderne, bien aménagé, et cerné de fenêtres tournées vers les vagues. Dans un coin, une cheminée dont nous n'aurons pas besoin cette fois ci, mais dont j'imagine la douce chaleur un soir d'hiver alors que le vent souffle sur l'océan.
J'ai fait un petit film pour montrer le cottage. Le son n'est pas terrible, mais ça donne une idée:
Seb sort les affaires de la voiture pendant que je détache les vélos. Quelques minutes plus tard, nous roulons sur un sentier longeant la mer. Il traverse des champs, des patûres, et offre, parfois, un accès à la plage. Par moment, des moutons, appeuré, détale devant nous, préférant la sécurité du groupe, même si celui ci ne pense pas à quitter simplement la route!! La côte est bordée de collines sauvages, désertes. Nous roulons pendant 20 kms, et ne verrons que trois maisons, coupées de tout. L'une d'elle est adossée à une vigne. Le vin est vendu à Flatpoint, et il faudra penser à le goûter en rentrant: produit ici, il ne peut être que délicieux!
Avant de revenir sur nos pas, nous posons les vélos sur la plage. Pendant que Seb profite du soleil, je pars nager, là, au milieu de nulle part. Le temps est magnifique, l'eau est superbe.
Le retour semblera un peu plus long à cause de la fatigue. Nous rejoignons le cottage vers 16h30, avec 36 kms au compteur. Seb part se doucher, je pars nager avec les palmes. En arrivant sur le rivage, une raie brune passe, comme un fantôme, puis disparaît. Je ne suis toujours pas à l'aise avec ces pourtant superbes créatures. Après de multiples hésitations, je parviens à rentrer dans l'eau, pour une petite demi heure.
A mon retour au cottage, Seb s'est procuré du gâteau aux chocolats, que Gemma avait cuisiné dans l'après midi. Fatigué, émerveillé, je le déguste dans un transat, avec un thé, face à la mer ...
Dimanche matin. Se réveiller et entendre le Pacifique ...
Je me lève à 6h30. Avec le soleil. Ses rayons ont du mal à percer les quelques nuages qui stationnent au dessus du cottage. Pourtant, la vue reste exceptionnelle. Je prépare un café, un thé, et descends sur la plage en attendant qu'ils refroidissent. En regardant vers le nord, je vois déjà un nuage d'eau salée, soulevé par le vent vers les collines. Je reste une dizaine de minutes puis rejoins Seb qui se tient maintenant sur la terrasse. Pendant le petit déjeuner, les criquets commencent doucement à s'activer, leurs bruits s'ajoutant à celui des vagues.
Plus tard, nous partons rejoindre la pointe de Flatpoint, à pied, par la plage. L'eau est claire. Son écume projette des tâches d'ombre sur le sable qu'elle recouvre. L'eau est bleue turquoise. L'eau est bleue nuit. L'eau est fraîche! Sur la plage, personne, à perte de vue. Seuls des oiseaux blancs et autres mouettes somnolent encore, sur une patte, paisibles à côté des vagues, puissantes. Au loin, certaines d'entre elles montent comme des collines, trahissant la présence de hauts fonds. Quand elles s'écroulent, on devine un déchaînement effrayant. Derrière nous, des collines, des vrais.
Je cherche des yeux des dauphins: l'année dernière, c'est un banc de plusieurs centaines d'individus que nous avions vu à Castlepoint, vers le Nord.
Midi, il est l'heure de repartir. Nous laissons notre petit bout de paradis derrière nous, à regret. Pour nous consoler, nous passons par Martinborough, sur notre route. Le temps est magnifique.
Benoit, le 4 Mars 2007