Benoit - 24 Novembre 2010
La nouvelle est tombée cette après-midi: une deuxième explosion, survenue à 2h37 et bien plus puissante que la première, a anéanti les chances des 29 mineurs de sortir vivant de la mine où ils étaient bloqués depuis Vendredi.
Mercredi soir.
Dans un pays aussi petit que celui où je vis depuis 5 ans, il est difficile de ne pas être touché par la tragédie qui vient de se jouer dans l'Ile du Sud, sur la côte Ouest, près de Greymouth. Après le tremblement de terre de Christchurch, c'est un nouveau drame qui frappe la Nouvelle Zélande.
29 mineurs s'étaient trouvés coincés dans la mine de Pike River après qu'une première explosion ai eut lieu, vendredi dernier. Personne ne savait à ce moment là s'ils y avaient survécu, mais il a été impossible d'envoyer des secours immédiatement: la très forte concentration de gaz hautement inflammables, responsables de la première explosion, rendait l'envoi de secours humains trop dangeureux.
Des robots ont été envoyés d'Australie et des Etats-Unis, rendant l'attente insoutenable. Le premier robot ne put aller bien loin, victime d'une avarie technique. Le second parvint à percer quelques trous et envoyer des images de la mine, sans atteindre quiquonque. Malheureusement, ce que tout le monde craignait s'est produit: les gaz ont continué de s'accumuler, et, soumis à de fortes chaleurs, ont fini par exploser. C'était cette après-midi, et c'était beaucoup plus puissant que vendredi dernier, ne laissant virtuellement aucune chance à ceux, s'il y en avait, qui avaient réussi à survivre jusque là.
Il est difficile de concevoir comment, dans un monde "technologisé" à l'extrême, un tel drame a pu se produire. On croit que tous les paramètres sont connus, étudiés, maîtrisés, et les élèments nous rappellent leur force. Négligence? Accident? Fatalité? Les jours et semaines nous diront ce qu'il s'est passé. Dans l'immédiat, je ne peux que ressentir une profonde tristesse pour ces 29 hommes et leur familles.
Benoit, le 24 Novembre 2010